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Sauveteur Secouriste du Travail (SST)

Le code du travail prévoit : dans chaque atelier ou lieu où sont effectués des travaux dangereux, dans chaque chantier occupant 20 personnes au moins pendant plus de 15 jours, un membre du personnel doit avoir reçu obligatoirement l'instruction nécessaire pour donner les premiers secours en cas d'urgence (art Lp.4622-9 du code du travail).

CONFORM HSCT via la délégation polynésienne de la FNMNS n°987-D-1 organise deux formations initiales de Sauveteur Secouriste du Travail (SST) en septembre et ensuite une session par mois....!!!!

Lieu : Organisme CONFORM HSCT, Faa’a
8h à 16h les 2 jours (pause déj. 1h) 2 sessions en même temps....!

Durée / Tarifs :
* 14 heures sur 2 jours
25 000 Fcfp par personne

Contact et Inscriptions
Email : contact@conform.pf 
Christophe BORDERIE : Tél. + 689.425.600  - GSM : +689 305.303
BP 380 461 – 98718 Punaauia – Tahiti – Polynésie française

ATTENTION !!! Places limitées
12 participants par session

Les Formations de secouristes :

Le Secouriste « dans la vie civile »

Tout individu peut, suivant son bon vouloir, se former dans la vie civile pour donner les premiers secours en cas d’urgence. Cette formation prévue par l’Etat, est faite par un grand nombre d’associations et organismes de formation ayant des formateurs titulaires de l’unité d’enseignement « Pédagogie appliquée aux emplois/activités de classe 3 (PAE 3) » appliquant le référentiel national de compétences de sécurité civile (Voir Arrêté du 24 juillet 2007 modifié fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à la formation de prévention et secours civiques de niveau 1 (PSC1).

Cette formation débouche sur une attestation de prévention et secours civiques de niveau 1. Elle peut servir dans la vie de tous les jours mais aussi en entreprise.

Le « Sauveteur-Secouriste du Travail »

Le Sauveteur Secouriste du Travail dit « SST » est obligatoirement un salarié de l’entreprise dans laquelle il pourra porter secours en cas d’accident, titulaire du certificat de sauveteur secouriste du travail obtenu après une formation financée par l‘employeur sous le contrôle de la CPS via le Fonds Paritaire de Gestion si les cotisations de l’entreprise le permette.

Depuis l’année 2000, le PSC 1 et le SST se sont rapprochés. Ils bénéficient d’un tronc commun et de passerelles.

Cependant, les deux formations sont-elles équivalentes ?    Non !

Les titulaires du certificat de SST, à jour dans leurs obligations de formation continue sont réputés détenir l’unité d’enseignement PSC 1 conformément à l’arrêté du 5 décembre 2002 et à l’article 4 du décret du 24 juillet 2007.

Je suis titulaire du PSC1 puis-je devenir SST ?

Les titulaires d’une unité d’enseignement PSC1 de moins de deux ans peuvent obtenir le certificat de SST.

Pour cela ils doivent valider le module de formation SST complémentaire de l’unité d’enseignement PSC 1 dont le contenu est défini dans l’annexe 2b de la circulaire de la CNAM-TS, et participer obligatoirement à une session de recyclage de Sauveteur Secouriste du travail.

La formation « Sauveteur Secouriste du Travail »

L'enseignement est dispensé à partir du programme national établi par la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés (CNAM-TS) avec l’aide de l’Institut National de Recherche et Sécurité (INRS).

Un nouveau programme de formation défini par la circulaire CIR 53/2007 du 3 décembre 2007 de la CNAM-TS a été mis en place pour intégrer deux nouveaux textes importants :

- l'arrêté du 24 juillet 2007 fixant le référentiel national de compétences de sécurité civile relatif à l'unité d'enseignement « prévention et secours civiques de niveau 1 »

- le décret n° 2007-705 du 4 mai 2007 modifiant le code de la santé publique qui autorise l'utilisation des défibrillateurs à toute personne même non médecin.

Ce nouveau programme, tient compte de ce qui vient d’être énoncé et notamment d’intégrer l’utilisation des défibrillateurs automatique externes (DAE) dans les formations SST bien qu’ils ne soient pas encore obligatoires dans les entreprises.

Il s’articule toujours autour des points clés des actions à mener en fonction de la nature de l'accident et de l'état de la victime :

1) Face à un accident, le sauveteur secouriste du travail doit être capable de :

- Protéger : reconnaître, sans s'exposer lui-même, les risques persistants pour protéger la victime et les autres, prévenant ainsi le risque de sur-accident en particulier en cas d'électrisation, d'incendie, d'atmosphère toxique... ;

- Examiner : examiner la victime pour rechercher un saignement abondant, apprécier l’état de conscience et apprécier la respiration ;

- Faire alerter : faire alerter les secours spécialisés et leur transmettre les informations nécessaires pour qu'ils puissent organiser leur intervention ;

- Secourir : effectuer les gestes appropriés pour éviter de graves complications et les gestes de survie (réanimation cardio-pulmonaire et utilisation du défibrillateur automatisé externe (DAE), compression hémostatique, mise en position de sécurité…..) et contrôler l’état de la victime jusqu'à sa prise en charge par les secours spécialisés.

Ces points clés sont résumés dans un « plan d’intervention » qui est un aide pédagogique facilitant leur mémorisation.

2) Et en plus de ces bases, il doit connaître :

- Les risques généraux de l’entreprise (chutes, électrocution, écrasements, …)

- Les risques spécifiques à l’entreprise (chimiques, biologiques, nucléaire…)

- l'emplacement du matériel de secours (brancards, trousse de secours, extincteurs) ;

- les services de secours internes et les procédures d’alerte et d’appel.

- les notions de base de prévention des risques professionnels :

. le mécanisme de l’accident (non fatalité, multi-causalité, concept de risque),

. la situation dangereuse (identification du danger, des modalités d’exposition des personnes à ce danger, des protections en place…),

. les mesures de prévention et de protection (supprimer le danger, sinon l’isoler et si le risque persiste privilégier les équipements de protection collective avant les équipements de protection individuelle.

. la mise en œuvre des mesures (à qui faire remonter l’information, comment s’assurer de leur mise en place et de leur efficacité dans le temps…),

Et, c’est ce module complémentaire qui va donner une autre dimension au SST !

Il n’est plus seulement un secouriste mais un véritable préventeur qui sera capable de :

- détecter les risques dans les situations de travail,

- prévoir leurs conséquences éventuelles,

- remonter l’information au service concerné de l’entreprise pour qu’il mette en œuvre les mesures pour y remédier,

- suivre l’efficacité de ces mesures dans le temps pour éventuellement les améliorer.

- de convaincre son entourage à agir en amont, c’est à dire sur les causes pour ne pas avoir à utiliser ses compétences en sauvetage.

Modalités pratiques de la formation SST

Celle-ci se déroule, en principe, pendant les heures de travail et sur les lieux de travail. Le temps consacré à cette formation est de 12 heures minimum et peut être réparties, par exemple, en 4 à 6 séances à raison de 2 à 3 heures chacune, et avec un groupe constitué de 4 à 10 personnes. Ce temps de 12 heures est calculé et réparti en un temps de 8 heures pour les techniques du secourisme et un temps de 4 heures pour les risques spécifiques à l’entreprise. Ce dernier module de 4 heures peut éventuellement s’avérer insuffisant pour développer certains risques très particuliers avec l’avis du médecin du travail...

Cette formation fait l’objet d’une évaluation continue qui donne droit, si elle est satisfaisante, au « certificat de SST ».

Un premier recyclage sera à prévoir douze mois plus tard puis tous les deux ans.

Celui-ci dure 4 heures par groupe de 10 personnes, mais ces chiffres peuvent varier en fonction du nombre des participants.

Tous les salariés peuvent-ils être formés au SST ?

Toutes les personnes travaillant dans l’entreprise peuvent être formées, y compris celles titulaires d’un contrat préprofessionnel.

Cependant, le choix des personnes qui bénéficieront de la formation répondra aussi à la nécessité de bien répartir les SST dans l’entreprise (avec la participation du médecin du travail et des représentants du personnel). L’objectif étant qu’il y ait toujours un SST, où il y a des risques.

Nota : Il semble préférable que le salarié formé soit motivé, donc il vaut mieux qu’il soit volontaire plutôt que désigné

Avantages de la formation SST

1/ Pour l’entreprise

La formation SST permet aux entreprises de répondre aux obligations légales mais aussi de bénéficier conjointement de salariés ayant un rôle actif dans la démarche de prévention.

Le fait de compter parmi ses salariés des SST témoigne de la part de l’employeur une volonté de prise en compte des conditions de travail qui peut jouer sur le climat social de l’entreprise.

De plus, il est important de noter l’importance des conséquences financières qu’engendre un accident du travail, d’où l’intérêt de les minimiser.

On y distingue :

- Le coût direct : dépenses engagées par la CPS pour réparer les dommages subis par l’accidenté (soins médicaux, dépenses pharmaceutiques, frais d’hospitalisation, indemnités journalières, rentes…) récupérées auprès des entreprises par l’intermédiaires de la cotisations risques professionnels

- Le coût indirect : dépenses et charges consécutives à l’accident supportées par l’entreprise et non couvertes par le coût direct . Ex : salaire du jour de l’accident, complément de salaire conventionnel, perte de temps dus aux rassemblements, aux réunions suite à visite de l’inspection du travail, de la CPS, du CHSCT, perte de production, perte de matériel, remplacement de la victime, formation du remplaçant,…

On estime en moyenne que ce coût indirect est égal à deux fois le coût direct, et de l’avis de tous les experts, deux est vraiment un minimum car dans beaucoup de pays comparables il est estimé entre 3 et 5 fois !

Mais toute absence quelle qu’en soit la cause pénalise l’entreprise !

Le SST, dans son rôle de prévention, pourra tout mettre en œuvre pour prévenir les risques avant qu’ils n’engendrent un accident et par conséquent des coûts mais aussi si l’accident arrive d’en minimiser les conséquences corporelles et donc leurs coûts.

Et, son effet sera bénéfique à la fois sur les accidents du travail, mais aussi sur tous les autres types d’événements fâcheux : maladies professionnelles, accidents de trajet, de la vie courante, de bricolage… contribuant ainsi à la diminution de l’absentéisme de l’entreprise.

Enfin, en dehors de l’aspect financier, il est important de préciser que l’effort de formation de SST permet à une entreprise de revêtir une image positive et participe à sa pérennisation.

2/ Pour les salariés

La formation assure une satisfaction auprès des salariés qui en bénéficient.

D’une part, ils se sentent impliqués dans la politique de prévention et de sécurité de leur entreprise.

D’autre part, ils peuvent aussi en tant qu’individu utiliser les acquis de leur formation en dehors de l’entreprise soit pour secourir, mais aussi pour avoir un comportement général de prévention à l’égard des risques quels qu’ils soient.

 

CONCLUSION

La formation « sauveteur secouriste du travail » est une réponse efficace à l’obligation réglementaire de disposer de secouristes en entreprise.

De plus, la formation SST permet aux entreprises d’impliquer davantage les salariés dans leur politique générale de prévention.

Un Sauveteur Secouriste du Travail devient de par sa formation plus conscient des risques, plus motivé et mieux armé à agir en préventeur et faire ainsi progresser par son comportement et sa démarche la prévention des risques professionnels.

Sur le plan financier, cette formation relativement peu couteuse, devrait permettre de réaliser des économies importantes par la prévention des accidents de toute nature, mais aussi par la réduction de la gravité de ceux qui arrivent.

Au-delà de l’aspect financier, c’est une démarche qui permet également de concourir à une meilleure image de marque de l’entreprise.

Enfin, cette démarche permet à l’individu de pouvoir se servir d’une formation acquise au travail à sa vie quotidienne, sa famille, ses amis, et ses concitoyens.